Après une enfance riche en anecdotes à rabâcher dans un futur ouvrage autobiographique d’ écrivain sénile, Jeff Schinker, né en 1985, passa l’ âge ingrat de l’ adolescence en ingurgitant des pelletées de livres, ce qui endommagea légèrement son système digestif. Il déménagea ensuite à Paris, où ilselança dans des études universitaires interminables, qu’ une thèseen littératures comparées viendra couronner. Il mena, dans la capitale française, le genre de vie dissipée annonciatrice d’ une carrièred’ écrivain. Ne manquaient plus que les premiers textes, qu’ il écrivit ensuite dans son studio et qui furent tellement mauvais qu’ il ne se trouva même pas de Max Brod à vouloir s’ en approcher pour les offrir à quelque cheminée. L’ écrivain s’ exerça et persista, comme en témoignent un prix obtenu lors d’ un concours littéraire organisé par la revue nos cahiers, en 2010, pour le texte «Plagiat(s)», puis son recrutement par Hydre Éditions pour une collection de fragments textuels en 2013.